Tout d’abord, il y a un opérateur de jeux (LONAGUI) qui assurait le rôle de régulateur des jeux, et qui est dépourvu de ce pouvoir depuis la mise en place de l’ARSJPA. Ainsi, cette société publique était aux yeux des observateurs et d’autres acteurs du secteur des jeux comme juge et partie, car elle intervenait en qualité d’exploitant et régulateur des jeux en Guinée. Il faut noter qu’aucune autorité n’avait, pendant tout ce temps, le droit de surveiller, contrôler les chiffres fournis par la LONAGUI dans le cadre de ses activités d’exploitation.

Avec la mise en place de la régulation, il est clairement défini dans le texte de création que tous les opérateurs de jeux sont assujettis au contrôle de l’ARSJPA y compris la LONAGUI. La décision de séparer la régulation de l’exploitation et le choix de la personne devant diriger l’ARSJPA inquiète aujourd’hui certains acteurs du secteur dont le sport favori est la manipulation des chiffres, car la personne qui est à la tête de l’autorité de régulation a tous les moyens internes et externes d’accéder aux chiffres réels issus des différentes exploitations.

En guise d’illustration, les statistiques issues de l’exploitation par la LONAGUI du pari sportif et du loto, sur la période allant du mois d’août 2022 à janvier 2023 (voir le tableau ci-dessous) obtenues auprès d’une source crédible du secteur des jeux, démontre que le montant à reverser au trésor public, au titre de la part de l’Etat, doit être de 17 milliards Francs Guinéens. Aussi, le partenaire technique gagne un taux abusif de 12% du total des enjeux, alors que la moyenne est de 3 à 4%.

➢ De la régularité de la taxe Trésor :

Ainsi, pour l’exemple ci-dessus, il s’agira de s’assurer que les chiffres sont fiables et que le montant des 17 milliards Francs Guinéens sont effectivement reverser au Trésor Public. Nous allons également vérifier les déclarations et les paiements des taxes et redevances de tous les opérateurs sur les périodes 2022 et 2023.

➢ Des Commissions payées aux partenaires techniques : La situation actuelle montre que Le contrat de base avec le partenaire technique de la LONAGUI prévoit 12% brut moins les consommables soit un taux net autour de 8 à 7%. C’est ce qui a été la base de calcul sur le produit PMU (hippique) jusqu’à l’arrivée de l’équipe dirigeante actuelle. Cependant, le taux applicable sur le loto et pari sportif devrait être discuté et convenu de commun accord une fois cette activité lancée. Selon les informations reçues, ledit partenaire (FLEXBET) et la direction de la LONAGUI auraient appliqué 12% sur l’enjeu total, soit 70 milliards GNF pour les cinq mois d’activités ; si cela est confirmé, il s’agira alors d’un acte qui porte atteinte aux intérêts financiers de l’État. Un taux élevé appliqué de façon volontaire pour se partager. Le DG Baba et ses complices disent que c’est au nom de leur CHEF …et que 5% devrait revenir à ce dernier …. Quelle grave accusation. Un point très sensible sur lequel le régulateur doit approfondir ses enquêtes, afin d’apporter une clarification.

NB : le montant des enjeux étant très important, presque 600 milliards GNF sur 5 mois, dans les conditions normales, le taux varie du partenaire technique devrait osciller entre 3 et 4%.

Il faut noter que selon les informations reçues sur la LONAGUI, un autre partenaire technique autre que FLEXBET est actif depuis janvier 2023, ce qui pourrait amener à une modification de la commission partenaire suivant les termes de nouvelles négociations, toute chose pour laquelle la veille du régulateur est tout aussi importante et doit s’activer immédiatement, car toute augmentation frauduleuse des charges d’exploitation de jeux diminue sensiblement les intérêts financiers de l’État.

➢ Corruption à ciel ouvert :

Pour récupérer le réseau physique à Guinée Games au profil de la Lonagui, le Dg baba SYLLA se rend à paris avec un certain Malick Ndiaye auprès d’un certain Michel TOMI (patron de la société Flexbet) au mois de mai 2022. Les deux émissaires demandent à Mr Michel Tomi 10 millions d’euros comme ticket pour cette opération et au non du CHEF !!!!!. Mr TOMI n’ayant pas honoré ses engagements, Baba Sylla refuse de payer sa société et pire lui retire les réseaux Loto et Pari sportif sans préavis …..

L’affaire se retrouve au plais avec des déballements …

A date baba et ses amis n’ont pas reçus les fameux 10 millions de ticket promis et a son tour il n’a pas payé les honoraires du partenaire technique.

Au moment ou ils pensaient trouver un accord, le décret nommant la bête noire de toute cette mafia tombe …… l’homme à craindre est nommé, qui maitrise toute cette affaire de bout en bout. La panique est dans la cité parce qu’ils s’apprêtaient dans leur accord à décaisser 7,200 millions d’euros au titre des honoraires pour se partager.

➢ Du réseau des ventes:

Les chiffres du tableau ci-avant traduisent également une importance certaine du réseau de vente qui a permis de réaliser tout cela.

Dans le sens de la défense des intérêts de l’État le régulateur aura par conséquent une veille permanente sur ledit réseau de vente.

La LONAGUI a confié la vente du loto et pari sportif a des sociétés partenaires qui sont au nombre de 27 à ce jour selon nos informations. Il ressort de nos constats préliminaires que l’attribution de ces contrats n’ont pas fait l’objet d’appel d’offres, donc attribuer sur des critères subjectifs et plus inquiétant, certaines sociétés partenaires sont liées directement à la direction actuelle de la LONAGUI. Dans le même ordre d’idées, nos informations révèlent l’existence de différents taux de commission avec les partenaires qui animent le réseau de vente. Il ressort également l’existence d’écarts importants à ce jour au niveau de certains de ses partenaires. Donc une vérification sérieuse de cette situation s’impose.

➢ Du respect des normes réglementaires de fonctionnement de la société : Exemple de l’arrêté de comptes de l’exercice 2022 de la Lonagui.

Le régulateur aura ainsi dans ses priorités le suivi du bon dénouement des situations pendantes ayant trait au respect réglementaire. Les comptes de l’exercice 2021 n’ont pas été certifiés par le commissaire aux comptes titulaire. Selon nos informations disponibles sur le site ww.mediaguinee.org, la LONAGUI a lancé le recrutement d’un cabinet indépendant de commissariat aux comptes pour l’audit de ses états financiers sans pour autant préciser la période à auditer. Cela prouve que les comptes 2021 ne sont pas encore certifiés alors qu’ils ont été déposés au niveau de la Direction Générale des Impôts. Cet état de fait est anormal selon les normes d’Audit, seul le commissaire aux Comptes titulaire a le droit de signé le rapport. Le commissaire aux comptes aurait adressé un courrier à la Direction Générale de la LONAGUI et au PCA sans succès, il a enclenché une procédure d’alerte auprès du tribunal de commerce pour information. Et actuellement le commissaire aux comptes a porté plainte contre la LONAGUI pour le non-respect de son contrat, la procédure est pendante au tribunal de commerce.

➢ Des plaintes et réclamations des parieurs

En tant que régulateur, l’ARSJPA fera la situation des réclamations contre tous les opérateurs de jeux auprès de la LONAGUI, afin de les traiter et rétablir les parieurs dans leurs droits.

➢ La situation des contrats et droits d’exploitation

Dès la prise de fonctions, un état des lieux de tous les opérateurs en activité sera établi. En attendant la mise en place du système de monitoring, l’ARSJPA fera en sorte que les droits d’exploitation à payer par les opérateurs soient raisonnables selon le type de segment exploité, tenant en compte les intérêts de l’Etat. Au sujet de ces droits, selon les informations reçues, la direction de la LONAGUI aurait diminué les droits d’exploitation de manière substantielle, comparativement au montant payé par les sociétés concernées au cours l’année 2021. Par exemple en 2021, Guinée Games avait payé 6,8 milliards GNF alors qu’en 2022, elle a payé 350 millions GNF au titre de la licence annuel.

➢ La situation des purgés :

Les purgés sont les gains non enlevés des parieurs après une période d’une semaine à partir de la date des résultats. Tous les opérateurs ont l’obligation de déclarer les montants relatifs à ces gains non payés aux parieurs au régulateur. Nous allons vérifier l’effectivité de cette disposition afin que lesdits montants soient mis à la disposition de l’ARSJPA.

➢ Financement des activités sociaux culturelles

La vache laitière du DG baba Sylla. Il est mis en place un fond dédié au financement de ses activités sociaux culturelles qui est alimenté par 2%. Mais les 2% sont calcules sur quelle base ???? cela aussi doit être clarifié. Les activités financées sont sélectionnées comment ? selon quelles priorités et validés par qui ? Voilà autant de questions qui nécessite une vérification spécifique.

➢ Gestion administratives, comptables et financières des sociétés, notamment la LONAGUI

Moins de trois mois après sa prise de fonction, le DG baba Sylla suspend toute son équipe comptable et les traine devant la justice pour cause de disparition du disque dur de la comptabilité. L’équipe comptable composée de 5 personnes ont été totalement blanchis par la justice malgré les appels. A date, il refuse de leur remettre dans leurs droits et ces derniers lui ont assigné à leur tout en justice. Après recoupement des informations, il ressort que cette disparition de disque dur a été monté de toute pièces pour se débarrasser de cette équipe afin d’installer sa propre équipe. Plus grave, à la suite de cet évènement, Mr Sylla va engager un cabinet sénégalais pour 2 missions : audit comptable et financier et revue des relations commerciales, financières et juridiques avec les partenaires à 350 000 euros et recrutement d’un cabinet de consultants pour la réalisation d’un audit institutionnel et organisationnel pour 431 740 euros ; quel audace ce DG !!!

Pire, au lieu de ressaisir la comptabilité 2021, il suspend l’équipe comptable sur du faux et des mensonges, et engage un cabinet sénégalais pour monter un bilan qui à date n’est pas encore certifié par le commissaire aux comptes investi par le Conseil d’Administration. Curieusement, c’est après plus d’une année et après la nomination du DG chargé de la régulation, que Baba SYLLA lance un avis de recrutement d’un commissaire aux comptes pour la Lonagui.

CONCLUSION

Dès la prise de fonctions le Régulateur ferra un état de lieux sur le secteur en général et, cet état des lieux nous permettra d’avoir la situation des contrats en cours, des redevances et taxes payées ou à reverser à l’État de toutes les sociétés de jeux en activités sur le territoire Guinéen.