Dix jours après la dissolution du gouvernement Goumou, la Guinée tient enfin son nouveau premier ministre. Il s’agit de l’homme politique Bah Oury, président du parti Union des Démocrates pour la Renaissance de Guinée (UDRG). La nouvelle a été publiée dans la soirée de ce mardi 27 février 2024.
Dans la savane guinéenne, les acteurs socio-politiques saluent le choix. Pour Ibrahima Kalil Kouyaté, membre du conseil régional des organisations de la société civile, ce choix est à féliciter. « Moi, je pense que ça a été un bon choix parce qu’il faut avouer que par rapport à tout ce qui se passe actuellement au pays, cette conjoncture que nous vivons depuis un certain temps, il fallait un homme politique d’une certaine maturité pour diriger le gouvernement. Bah Oury, je ne le connais pas personnellement, mais j’ai l’impression qu’il a cette maturité, ce recul dans la vie politique pour comprendre les enjeux qui caractérisent actuellement la société guinéenne et pouvoir prendre des bonnes décisions », a-t-il dit.
Abondant dans le même sens, Lancinet Condé, secrétaire fédéral du Bloc Liberal et conseiller communal salue la nomination de Bah Oury et lui lance une invite. » Vu la sagesse qu’incarne Bah Oury, c’est un ouf de soulagement, peut-être une façon de rectifier la transition et la politique du CNRD. La nomination d’un politique comme premier ministre va nous aider à accélérer la transition, mais aussi à unir les couches sociales et les acteurs politiques, chose qui est importante car cela va nous aider à décrisper la situation et surmonter toutes les crises que nous traversons en ce moment. Avec le gouvernement de Goumou, il y a eu des crises sans précédent », avertit cet acteur politique.
Quant au secrétaire fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Antoine Dogbo Guilavogui, tout en appréciant cette nomination se dit surpris. « C’est son comportement qui montrera s’il le mérite ou non. Si le président pense prendre Bah Oury, c’est une joie pour moi. Le reste, c’est avec le temps que l’on va apprécier. Si on m’avait demandé, intérieurement j’aurais préféré un Gassama qui n’a jamais eu froid aux yeux pour dire la vérité à Alpha Condé, bien qu’il n’était pas écouté », affirme-t-il.
Mariama Kaba