Des anciens ministres comme Dr Ousmane Kaba, Boubacar Barry, Mansa Moussa Sidibé, Moussa Condé dit Tata vieux et la société Chine National Fisheries Corporation étaient devant la CRIEF pour faux et usage de faux en écriture publique et abus de confiance. L’affaire a été évoquée pour la première fois ce lundi 20 janvier devant la chambre de jugement. Mais les débats ne se sont pas ouverts. Sur les cinq prévenus, il n’y en avait que deux. Boubacar Barry et El hadj Mansa Moussa Sidibé.
Avant de renvoyer le dossier au 3 février prochain pour la citation à comparaître de Moussa Condé alias Tata vieux et la société Chine National Fisheries Corporation, la Cour a pris la peine d’identifier les deux prévenus présents. El hadj Mansa Moussa Sidibé a informé qu’il est né en 1947 à Boké. Il s’est présenté comme un inspecteur de travail qui est marié à deux femmes et père de 5 enfants.
A la barre, Boubacar Barry a précisé qu’il est né le 30 avril 1954 à Mamou. Il s’est présenté comme consultant en économie agricole, marié et père de trois enfants. Les deux ont affirmé n’avoir jamais été jugés et condamnés. Cette procédure est initiée par la société Bankina Pêche. C’est un vieux dossier. L’affaire date de 1997 et porte sur une convention dans le domaine de la pêche, selon l’avocate de la partie civile.
« Bankina travaillait avec un groupe chinois depuis 1993. En 1997, ce groupe chinois s’est fait passer pour le gouvernement chinois pour passer une convention sino-guinéenne en matière de pêche avec la Guinée. Voilà comment des ministres de l’élevage et de la pêche sont intervenus dans le dossier. Alors que le même groupe chinois travaillait avec Bankina depuis 1993, en 1997, il a passé cet accord-là. Mais le gros problème, c’est que le même accord repose sur les licences de Bankina pour son fonctionnement. Donc ce sont les licences de Bankina qui sont exploitées par ce groupe chinois qui se dit gouvernement chinois avec le gouvernement guinéen. Parce que Bankina a même reçu un versement de 69 000 dollars à titre d’exploitation de ces licences de janvier 2001 jusqu’en juillet. Le contrat, la convention sino-guinéenne est fausse. Elle est fausse parce qu’elle est basée sur les licences de Bankina. Et c’est pour ça que nous avons fait cette procédure pour faux et usage de faux en écriture publique », a rappelé Me Teninké Touré.
article produit par Mosaiqueguinee.com