Il est des silences qui valent de l’or, et des paroles qui sentent la trahison. Ces derniers jours, un artiste guinéen s’est illustré non par son art, mais par sa capacité à s’enfoncer dans une contradiction aussi ridicule qu’indécente : INSULTER LE PRÉSIDENT MAMADI DOUMBOUYA, chef d’État de son propre pays, pour ensuite aller se confier au PRÉSIDENT DU FASO, IBRAHIM TRAORÉ, autre chef militaire d’une révolution comparable. Une démarche qui frise le théâtre de l’absurde, s’il n’était question d’une véritable escroquerie intellectuelle et morale.
QUAND L’ARTISTE DEVIENT IMPOSTEUR
Autoproclamé « VOIX DU PEUPLE », l’artiste en question semble surtout être la VOIX DE SES PROPRES INTÉRÊTS. Il use de sa notoriété non pour élever les consciences, mais pour servir un agenda personnel, à coup de polémiques creuses, de provocations ciblées et d’accusations gratuites.
LÀ OÙ ON ATTEND DE LA COHÉRENCE, IL SÈME LA CONFUSION. LÀ OÙ ON ESPÈRE DU COURAGE, IL MONTRE UNE DUPLICITÉ GLAÇANTE.
Comment peut-on, sans honte, rejeter un président militaire qui incarne un sursaut national, tout en s’agenouillant devant un autre président… tout aussi militaire ? Ce n’est pas de l’art, c’est de la stratégie de caniveau. Ce n’est pas de la rébellion, c’est du calcul à géométrie variable.
UNE INCOHÉRENCE QUI TRAHIT UNE SUPERCHERIE
Ce comportement révèle une chose : l’artiste ne combat pas l’uniforme, il combat un homme. Et encore, pas pour ses idées, mais probablement parce que cet homme ne lui a pas accordé l’attention ou les privilèges qu’il espérait. L’engagement artistique ne peut pas être conditionné par l’amertume personnelle ou l’ambition déçue.
L’art authentique bouscule, dérange parfois, mais il se fonde sur une ligne claire, un message, une loyauté au peuple pas aux caprices de l’égo. Ici, il ne s’agit ni de protestation ni de patriotisme, mais d’un spectacle malsain :
CELUI D’UN ARTISTE DEVENU OPPORTUNISTE, FLIRTANT AVEC L’ÉTRANGER POUR RÉGLER SES COMPTES À DOMICILE.
LA GUINÉE MÉRITE MIEUX
La Guinée traverse une période charnière de son histoire. Le peuple guinéen a besoin de repères, de voix sincères, de critiques constructives, pas de démagogues qui crient « dictature » chez eux et acclament un régime similaire à l’extérieur. La Guinée mérite mieux que ces artistes qui vendent leur voix au plus offrant, qui instrumentalisent leur micro pour diviser au lieu de rassembler.
CONCLUSION : L’ART AU SERVICE DU PEUPLE, PAS DU MENSONGE
L’artiste véritable dérange les puissants, oui, mais il ne fait pas le jeu des puissances rivales. Il garde sa dignité, même dans la dissidence. Ce que nous voyons ici, ce n’est pas un acte de courage. C’est un acte de trahison artistique et politique, une tentative pathétique de rester sous les projecteurs à défaut de rester fidèle à la vérité.
Au lieu de devenir une conscience nationale, cet artiste a préféré devenir le bouffon des contradictions, le porte-voix du mépris sélectif, et finalement, le complice d’une escroquerie morale. Que chacun en prenne acte.
Abdoul Mazid Bah.
Coordinateur du MAC.