Premièrement : Les activités des partis politiques ou organisations de la société civile à leurs sièges respectifs constituent l’exercice de la liberté de réunion qui n’est pas à confondre avec la liberté de manifester. 

La liberté de manifester s’exerce forcément sur la voie publique. On n’a pas besoin de dire que seules les manifestations sur la voie publiques sont interdites. La réunion se tient dans un endroit bien précis ouvert à une catégorie de personnes ou à tout le monde.

Une liberté (la liberté de manifester) ne peut être violée sous le prétexte qu’une autre liberté (la liberté de réunion) est respectée. C’est comme si on disait que le citoyen n’a pas la liberté d’aller et de venir parce qu’il a la liberté d’expression. 

Les ministres Mory Condé et Ousmane Gaoual Diallo sont soit des ignorants soit des menteurs ou les deux fois.

Deuxièmement : Quelle que soit l’appellation du concert de ces artistes vendus, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une manifestation de soutien. Et certains de ces artistes sont déjà connus pour leur soutien opportuniste aux dirigeants impopulaires. 

Troisièmement : Avant le renversement de M. Alpha Condé, Ousmane Gaoual Diallo avait bénéficié d’une mise en liberté appelée improprement  » liberté conditionnelle  » et négociée par certains membres de l’UFDG proches notamment de l’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, seinkoun Kaba et par Baïdy Aribot. C’est donc faux de dire que c’est le CNRD qui l’a libéré.

L’ingratitude ne serait-elle pas un autre caractère de Ousmane Gaoual Diallo ?

Quatrièmement : Ousmane Gaoual Diallo n’a pris part qu’aux manifestations auxquelles les leaders de l’opposition et des membres de la société civile regroupés au sein du FNDC ont pris part y compris celles de son ancien parti. Il ne peut donner aucune leçon de courage à qui que ce soit. Sa seule marque de fabrique, ce sont l’arrogance et les violences verbales. En prison, il était le détenu le plus poltron. Celui qui était prêt à toutes sortes de compromissions pour avoir sa liberté. Alors que tous ses co-détenus, à l’image de Elhadj Chérif Bah beaucoup plus âgé que lui et malade, supportaient avec dignité leurs conditions.

 

Cinquièmement : Mamadi Doumbouya n’est pas aussi courageux qu’on veut le présenter. Il est terré quelque part quand le Commandant Alia Camara et ses hommes allaient à l’assaut de la Présidence de la République.

Sixièmement : Ce ne sont pas ceux qui appellent à manifester qui tirent sur des adolescents. Ceux qui ouvrent le feu sur des manifestants, ce sont des hommes en uniforme munis d’armes létales qui ont reçu des putschistes un permis de tuer. Sans oublier que les mêmes putschistes avaient déjà massacré 30 personnes le 5 septembre 2021.

SEKOU KOUNDOUNO 

RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC