Lors de la conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), le mercredi 18 septembre 2024, le ministre des Affaires étrangères de Guinée, Morissanda Kouyaté, a fait une annonce majeure concernant le processus électoral en cours dans le pays. Selon lui, toutes les élections prévues dans le cadre de la transition seront organisées en 2025, à l’exception du référendum constitutionnel qui devrait avoir lieu avant la fin de l’année 2024.
Cette déclaration survient alors que la fin de la transition, initialement fixée au 31 décembre 2024, semble compromise. En effet, malgré les engagements pris, la nouvelle constitution n’a toujours pas été soumise au référendum, semant le doute sur la capacité des autorités de transition à respecter le calendrier établi. Le coup d’État du 5 septembre 2021, ayant renversé l’ancien président Alpha Condé, avait marqué le début de cette transition menée par le général Mamadi Doumbouya. Depuis, la population guinéenne et la communauté internationale s’interrogent sur la durée de cette période d’incertitude politique.
Morissanda Kouyaté a tenté de rassurer la communauté internationale face aux critiques et aux inquiétudes liées aux violations des droits et libertés fondamentaux en Guinée. C’est dans ce cadre, il a évoqué le calendrier électoral qui devrait marquer la fin de cette transition militaire.
« Le calendrier tel que décliné à ce jour devra nous conduire à la tenue d’élections générales : toutes les élections en Guinée se tiendront en 2025. Et la première consultation sera avant la fin de cette année, l’adoption de la Constitution… Et, comme c’est au niveau de la magistrature suprême que les populations et la communauté internationale que nous sommes perçoivent mieux les avancées démocratiques, nous pourrions même commencer par l’élection présidentielle comme gage d’engagement », a-t-il affirmé.
Il a également reconnu les difficultés rencontrées dans la gestion de la transition, tout en soulignant la volonté du gouvernement de mener à bien ce processus de manière transparente et responsable.
« Mesdames et Messieurs, la conquête permanente de la démocratie et de la liberté, et particulièrement des libertés publiques, est souvent jonchée d’incidents, mais je dois vous rassurer que notre gouvernement fait face avec responsabilité et discernement à toutes ces éventualités. La justice guinéenne joue son rôle à travers elle-même, sans aucune interférence de notre gouvernement », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.