La fille du président déchu du Niger a affirmé qu’il n’abandonnera pas le pouvoir. Elle demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, dans une tribune au « Figaro ».Le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, ne compte pas abandonner son poste ni son pays. Dans une lettre ouverte publiée ce mardi 22 août dans Le Figaro, sa fille assure qu’il ne démissionnera pas et qu’il est bien décidé à « se battre pour la sauvegarde de la démocratie ». Zazia Bazoum Mohamed demande également la libération de son père, retenu séquestré au palais présidentiel depuis le coup d’État, le 26 juillet, ainsi que le « rétablissement de l’ordre constitutionnel » au Niger.
Dans ce courrier, elle rappelle que son père a été « démocratiquement élu », et qu’« il est le choix du peuple ». Elle estime qu’il « a su marquer les esprits positivement, autant sur le plan national qu’international ». « Il a fait de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son principal combat », poursuit-elle, soulignant aussi les progrès sur le plan économique.
la fille de Mohamed Bazoum réclame la libération de son père
La fille du président déchu du Niger a affirmé qu’il n’abandonnera pas le pouvoir. Elle demande le rétablissement de l’ordre constitutionnel, dans une tribune au « Figaro ».
Le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, ne compte pas abandonner son poste ni son pays. Dans une lettre ouverte publiée ce mardi 22 août dans Le Figaro, sa fille assure qu’il ne démissionnera pas et qu’il est bien décidé à « se battre pour la sauvegarde de la démocratie ». Zazia Bazoum Mohamed demande également la libération de son père, retenu séquestré au palais présidentiel depuis le coup d’État, le 26 juillet, ainsi que le « rétablissement de l’ordre constitutionnel » au Niger.
Dans ce courrier, elle rappelle que son père a été « démocratiquement élu », et qu’« il est le choix du peuple ». Elle estime qu’il « a su marquer les esprits positivement, autant sur le plan national qu’international ». « Il a fait de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance son principal combat », poursuit-elle, soulignant aussi les progrès sur le plan économique.
« Aujourd’hui, pris en otage avec sa famille, il ne démissionne pas, car il tient aux valeurs démocratiques et a toujours combattu les régimes militaires », ajoute-t-elle. « Il se bat et se sacrifie pour l’avenir de notre cher pays, le Niger, pour le Sahel et pour toute l’Afrique de l’Ouest. » Il aurait pu abandonner pour « épargner cette souffrance » à sa famille et « trouver un poste important à l’international ». « Mais il a décidé de se battre pour la sauvegarde de la démocratie au Niger. »
Les militaires qui ont renversé le président Bazoum, élu en 2021, ont principalement justifié leur coup d’État par la « dégradation de la situation sécuritaire ». Des arguments « totalement fallacieux », selon sa fille. « Toutes les attaques terroristes dénoncées par les preneurs d’otage ont eu lieu avant que mon père ne soit président et, mieux, tous les preneurs d’otages et leurs complices faisaient déjà partie du système qu’ils dénoncent », écrit-elle.
De plus, souligne-t-elle, « depuis qu’ils ont pris en otage mon pays, nous assistons avec impuissance et tristesse à une hausse inquiétante d’attaques terroristes : plus de sept attaques en trois semaines avec de nombreux morts ».
La sortie de crise est difficile alors que les pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) exigent le rétablissement dans ses fonctions de Mohamed Bazoum et sa libération immédiate, ce que les militaires refusent. La Cedeao a agité la menace d’une intervention militaire, mais privilégie la voie diplomatique, sans résultat jusqu’à présent.
« Cette injustice contre ma famille et contre le Niger me pousse à me demander s’il n’y a pas un lien avec le fait que le Niger devait devenir dans trois mois un pays exportateur de pétrole », estime Zazia Bazoum Mohamed. Selon elle, « les preneurs d’otages et leurs complices savent que personne ne profitera de façon personnelle de la manne pétrolière » avec son père à la tête du pays. Mohamed Bazoum « veillera toujours à ce que cette richesse bénéficie au peuple nigérien et non à une élite qui se croit supérieure aux Nigériens », assure-t-elle.
Figaro