Face à l’indignation suscitée par l’arnaque dont ont été victimes plusieurs pèlerins guinéens, les autorités de la transition sortent de leur silence. Dans un communiqué lu lu par le ministre secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara, le gouvernement a exprimé sa compassion et promis des mesures concrètes pour répondre à la situation.« C’est une très difficile épreuve pour nos mères, nos pères, frères et sœurs », a reconnu le général Camara, avant d’ajouter que cette crise « a mis en lumière nos faiblesses, nos manquements et même nos erreurs ». Les autorités assurent qu’elles mettront tout en œuvre pour « identifier les responsables » et faire en sorte que justice soit rendue.
Parmi les engagements annoncés : la gratuité du prochain pèlerinage pour les victimes de cette escroquerie. Une commission de recensement, placée sous la responsabilité du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), sera mise en place pour identifier les personnes concernées. « Une adresse et un numéro de téléphone seront communiqués dans les prochains jours », a précisé le ministre.
Cette prise de position officielle intervient après plusieurs jours de colère et d’incompréhension dans le pays, alors que des dizaines de Guinéens, ayant déboursé des sommes importantes pour accomplir le cinquième pilier de l’islam, se sont retrouvés sans visas ni billets d’avion.
Les autorités appellent à la compréhension et au pardon des populations, tout en promettant des réformes pour éviter que de telles « difficultés » ne se reproduisent. « Que l’Éternel, dans sa miséricorde, nous aide à surmonter cette épreuve », a conclu le général Amara Camara, dans un ton empreint de solennité.
Reste à voir si ces engagements seront suivis d’effets concrets, dans un contexte de défiance croissante à l’égard des promesses du pouvoir de transition.