Les procédures judiciaires concernant l’ancien ministre des Mines et de la Géologie, Ahmed Kanté, l’ex-directeur général de la Soguipami, et leurs co-accusés, dont Philippe Roger, ont repris le lundi 7 avril 2025, devant le Tribunal de Première Instance de Kaloum. Ce qui devait être l’audience des plaidoiries a, une fois de plus, été reporté au 21 avril, à la demande de la défense, provoquant l’indignation de la partie civile.
Enquêtes préliminaires : Une procédure en deux étapes
À ce jour, la partie civile a traversé deux étapes d’enquête préliminaire : la première menée par la Gendarmerie, suivie plus récemment par la Police. Ces investigations, réalisées dans l’intérêt de la partie civile, ont conduit à l’ouverture d’une procédure pénale.
Phase d’instruction : Deux juges d’instruction
L’enquête a été supervisée par deux juges d’instruction. Le premier, le juge Soumah, a mené l’enquête pendant un an et a imposé des restrictions de déplacement à Kanté et Lorcy. En janvier 2023, il a ordonné des « mesures conservatoires » afin de geler les actifs de Kanté Lorcy et Rogers. Toutefois, la Cour d’Appel a pris une décision controversée en annulant ces mesures et en remplaçant le juge d’instruction, sans fournir d’explication convaincante. Le nouveau juge d’instruction a achevé l’enquête et a émis une ordonnance condamnant Kanté, Lorcy et Roger pour abus de confiance et concurrence déloyale. Le juge a conclu que GIC avait été créée dans le but de remplacer ABC et d’en hériter, au profit des trois accusés, et a transféré l’affaire au Tribunal Criminel de Première Instance de Kaloum.
Première Instance : Une stratégie de défense basée sur les retards et le déni
Cette répétition d’erreurs procédurales et ces tactiques de retard soulèvent une question légitime : le tribunal fait-il preuve de suffisamment d’impartialité, ou assistons-nous à une forme de complaisance tacite ? D’autant plus que l’essentiel du dossier repose déjà sur une ordonnance judiciaire claire, appuyée par les arguments de l’accusation.
Pour la partie civile, représentée par les avocats d’Alexandre Zotov, il est désormais crucial que le tribunal prenne en compte l’urgence morale et juridique de cette affaire, car les pertes occasionnées sont à la fois économiques et humaines. L’investisseur russe Alexandre Zotov continue de répondre à chaque convocation, en consacrant temps et argent, tandis que la partie adverse multiplie les tactiques dilatoires, profitant financièrement du projet volé. Il est grand temps que justice soit rendue, en respectant les principes fondamentaux du droit.
O.T.B