Le président de la République, Général Mamadi Doumbouya a pris un décret, samedi 14 juin 2025 portant création, missions, organisation et fonctionnement de la Direction générale des élections (DGE), une direction placée sous tutelle du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
Voici ce qu’en pense de Abdoul Mazid bah
L’heure est venue de poser un acte historique, de marquer un tournant décisif dans l’histoire politique de notre nation. Nous, peuple de Guinée, devons exiger, avec fermeté et dignité, la fin de l’ingérence électorale qui gangrène notre processus démocratique depuis trop d’années. Le temps de l’indépendance totale dans l’organisation de nos élections est désormais venu.
Depuis des décennies, les élections en Guinée ont été perçues, tant par les citoyens que par les observateurs internationaux, comme une marionnette entre les mains de forces extérieures et de manipulateurs politiques internes. L’influence des puissances étrangères, de groupes d’intérêts internationaux, et des anciennes puissances coloniales sur notre processus électoral a trop duré. Cette situation a engendré des conflits, des méfiances, et a miné la confiance populaire dans la légitimité des institutions élues.
UNE INDÉPENDANCE MISE À MAL
L’ingérence dans nos élections, que ce soit au niveau de la préparation des listes électorales, de la composition des bureaux de vote, ou même de la gestion des résultats, a toujours été un obstacle majeur à notre souveraineté. Comment pouvons-nous prétendre être un État souverain si nos élections sont constamment influencées par des forces extérieures ou des acteurs dont les intérêts ne sont pas ceux de notre nation?
Les élections ne doivent pas être un terrain de jeu pour des acteurs internes ou étrangers qui, sous prétexte de garantir la « stabilité », imposent des décisions qui ne répondent pas aux aspirations profondes du peuple guinéen. Il est grand temps de reconstruire nos institutions sur des bases solides, et cela commence par la fin de toute ingérence dans nos processus électoraux.
UN APPEL À L’ INDÉPENDANCE TOTALE
Aujourd’hui, nous appelons à la mise en place d’un ORGANE DE GESTION DES ÉLECTION (OGE) pleinement indépendante, sans interférences ni pressions externes. Cet Organe de Gestion des Élections dois être composé d’experts locaux courageux et d’acteurs reconnus pour leur amour et impartialité, et non d’individus choisis pour leur proximité avec les politiques en place ou des intérêts étrangers. Le financement de l’organisation électorale doit également être assuré par notre trésor public, sans aucune forme de financement externe susceptible de compromettre l’intégrité du processus.
La mise en place d’un système électoral transparent, sécurisé et autonome est non seulement une nécessité, mais également un impératif moral. Chaque Guinéen doit avoir la certitude que sa voix, son choix, a été respecté et qu’il a participé à une élection véritablement libre et équitable.
POUR UNE DÉMOCRATIE VÉRITABLE
La fin de l’ingérence électorale n’est pas une question d’opposition ou de soutien politique, mais une question de principe fondamental : celui de l’autodétermination. Une démocratie authentique repose sur la liberté du peuple de choisir ses dirigeants sans pressions ni exigences extérieure. En exigeant l’indépendance totale de notre organisation électorale, nous affirmons notre volonté de marcher fièrement sur le chemin de l’autosuffisance politique et de la souveraineté.
Les Guinéens doivent être les seuls architectes de leur destin politique. Aucun pays, aucune organisation, ni aucun acteur extérieur n’a à dicter les termes de notre démocratie. Notre avenir doit se dessiner par et pour nous-mêmes, sans l’ombre de l’influence extérieure qui a trop souvent défiguré notre histoire électorale.
UN APPEL À L’UNITÉ NATIONALE
Ce combat pour l’indépendance électorale doit transcender les clivages politiques et tribaux. C’est un combat pour la justice, pour l’égalité et pour la dignité de chaque citoyen guinéen. Unissons-nous, au-delà des divergences, pour imposer cette révolution démocratique et garantir un avenir où les élections seront véritablement le reflet de notre volonté collective.
La fin de l’ingérence électorale est un combat que nous devons mener ensemble en accompagnement au Président de la République le Général Mamadi Doumbouya, avec la conviction que notre pays mérite mieux, qu’il peut mieux faire, et qu’il a la capacité de s’organiser en toute indépendance. L’histoire nous jugera, et c’est à nous de faire en sorte qu’elle retienne cette époque comme celle où la Guinée a enfin retrouvé sa pleine souveraineté, et où la démocratie a véritablement pris racine.
VIVE LA GUINÉE LIBRE, SOUVERAINE ET INDÉPENDANTE !
Abdoul Mazid Bah.
Coordinateur du MAC.
Porte parole de la CSOR.