Gestion autoritaire, profil controversé, tensions internes… Le Fonds de Garantie des Prêts aux Entreprises est au bord de l’implosion. Une session de crise est convoquée pour éviter l’effondrement.

Conakry, 15 juillet 2025 – Né de la volonté politique du Général Mamadi Doumbouya de renforcer l’accès au financement pour les PME, le Fonds de Garantie des Prêts aux Entreprises (FGPE) est aujourd’hui en proie à une instabilité préoccupante. Ce mercredi 16 juillet, une session extraordinaire de crise réunira les travailleurs, les syndicats, la direction et les autorités de tutelle, dans l’espoir de désamorcer une situation explosive.

Au cœur du malaise, le Directeur Général, dont les méthodes de management suscitent de vives critiques. Il lui est reproché une gestion autoritaire, solitaire et opaque, marquée par l’exclusion des cadres supérieurs, y compris la Direction Générale Adjointe. Deux recrutements récents, qualifiés de favoritisme personnel, ont été effectués sans aucune concertation, ni respect des procédures administratives en vigueur – en violation directe des directives de la Ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME.

Le profil du Directeur Général pose également problème. Ancien DG de l’AGUIPEX, il aurait laissé derrière lui une administration déstabilisée, entachée de tensions internes et de conflits hiérarchiques. Une suspension de dix jours lui avait été infligée à l’époque, suite à un affrontement avec son adjoint. Aujourd’hui, selon des sources crédibles, une plainte pour malversations financières présumées a été déposée par la nouvelle direction de l’AGUIPEX auprès de la DPJ. Des convocations sont en cours, et l’affaire suscite l’attention des autorités.

Le FGPE n’est pas une structure classique : il s’agit d’un outil-clé de relance économique, garantissant l’accès au crédit pour les PME guinéennes. Ce rôle exige des compétences pointues en finance, en gestion des risques et en gouvernance bancaire.

Or, l’actuel Directeur Général ne disposerait ni d’expérience bancaire avérée, ni des qualifications requises, notamment les 10 années d’expérience dans le secteur financier exigées pour occuper ce poste. Ce manque de crédibilité technique compromet la mission de l’institution et affaiblit sa légitimité auprès des partenaires.

Sous l’impulsion du Général Mamadi Doumbouya, la Guinée avance vers une gouvernance plus rigoureuse, éthique et orientée vers les résultats. Le cas du FGPE apparaît donc comme une dissonance troublante, voire un contre-modèle dans un paysage institutionnel en quête d’exemplarité.

Laisser cette dérive se poursuivre serait non seulement un frein aux réformes en cours, mais également un signal négatif envoyé aux entrepreneurs, aux bailleurs et aux institutions partenaires.

La session prévue ce mercredi 16 juillet représente une ultime opportunité pour redresser la trajectoire du FGPE. L’objectif : rétablir l’ordre, restaurer la confiance et relancer la dynamique stratégique de cette institution vitale à l’économie nationale.

Le FGPE mérite une gouvernance à la hauteur de ses ambitions. La Guinée mérite une administration exemplaire. Les PME méritent un outil fiable et performant.

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