La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleuses du sexe, célébrée chaque 17 décembre, est née en 2003 sous l’impulsion d’Annie Sprinkle et du Sex Workers Outreach Project USA. Cette journée rend hommage aux travailleuses du sexe victimes de violences et milite pour leur sécurité.
L’objectif est clair : dénoncer les agressions souvent ignorées dont elles sont victimes et appeler à des changements profonds, notamment législatifs, pour garantir leurs droits fondamentaux.
Les origines méconnues de cette journée mondiale
La création de cette journée est indissociable des crimes perpétrés par Gary Ridgway, surnommé le « Green River Killer », qui a assassiné de nombreuses travailleuses du sexe aux États-Unis. Ces tragédies ont inspiré un mouvement mondial visant à protéger les personnes travaillant dans ce secteur souvent marginalisé. Aujourd’hui, cette journée permet de réfléchir à la double peine que subissent ces femmes : la violence directe et la stigmatisation sociale.
Chiffres alarmants des violences envers les travailleuses du sexe
Voici quelques données essentielles sur la situation actuelle des travailleuses du sexe dans le monde :
Mobilisation mondiale : entre mémoire et revendication
Des rassemblements pour briser le silence
À travers le monde, des marches, vigiles et événements militants ont lieu le 17 décembre. Ces actions honorent la mémoire des victimes tout en dénonçant les violences et discriminations systémiques. Par exemple, à Paris, des collectifs tels que Cabiria organisent des marches éclairées par des parapluies rouges, symbole de résistance.
Actions concrètes pour une meilleure protection
Les organisations comme Grisélidis ou Le Projet Jasmine encouragent des réformes visant à décriminaliser le travail du sexe et à offrir des cadres juridiques sécurisés. Des campagnes sensibilisent également les élus et l’opinion publique sur la nécessité d’un changement de paradigme.
« Chaque action militante rapproche un peu plus ces femmes d’une sécurité véritable. »