Le naufrage d’une embarcation appelée « baleinière » vendredi sur le fleuve Congo a fait au moins 47 morts et un nombre indéterminé de disparus, a indiqué lundi soir le ministre des Transports de la République démocratique du Congo.
Le précédent bilan communiqué dimanche par les autorités de la province de l’Equateur (nord-ouest) faisait état d’au moins 28 morts et de dizaines de disparus.
Selon des informations recueillies lundi en début d’après-midi par le commissaire fluvial sur place, « on était à 47 corps repêchés », a déclaré le ministre des Transports, Marc Ekila, lors d’un briefing de presse avec son homologue de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
« Comme l’embarcation était en situation d’irrégularité, on n’a pas pu avoir le manifeste pour déterminer exactement le nombre de passagers qui étaient à bord », a-t-il ajouté.
L’accident serait dû à « la surcharge », selon le ministre, qui a également rappelé que les « embarcations en bois » n’étaient pas autorisées à naviguer la nuit.
La « baleinière » quittait Mbandaka pour le territoire de Bolomba, dans la province de l’Équateur, quand elle a chaviré dans la nuit de vendredi à samedi.
« Nous avons demandé aux autorités provinciales de mettre en place une commission d’enquête », a ajouté le ministre des Transports.
Voie navigable
Grand pays d’Afrique centrale, la République Démocratique du Congo compte très peu de routes praticables et les déplacements se font souvent sur les lacs ainsi que sur le fleuve Congo et ses affluents.
Les naufrages y sont fréquents, avec des bilans souvent lourds.
Selon le compte-rendu du conseil des ministres de vendredi, le président Félix Tshisekedi a demandé au gouvernement de « tout mettre en oeuvre pour éviter des naufrages (…) dont les causes principales sont notamment la surcharge des passagers et des marchandises, le mauvais balisage des voies navigables, la navigation nocturne ainsi que la non conformité des embarcations à la réglementation ».
Il faut selon lui « un plan d’actions » afin que le fleuve Congo joue comme voie navigable un « rôle moteur du développement économique ».
Le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis début 2019, est candidat à sa réélection en décembre prochain,