L’ancien ministre des droits de l’homme et des libertés publiques estime que le drame de Nzérékoré découle de l’irresponsabilité des autorités de la transition. Khalifa Gassama Diaby demande au chef de la junte de rendre le pouvoir aux civils en respectant ses engagements afin d’épargner à notre pays une crise au lendemain incertain.

L’ancien patron du département des droits de l’homme et des libertés publiques qualifie d’insupportable le drame survenu à Nzérékoré, emportant plusieurs dizaines de jeunes hommes et femmes de notre pays.

Khalifa Gassama Diaby estime que cette tragédiequi s’est produite au stade du 3 avril de Nzérékoré, est le fruit de ‘’l’irresponsabilité de nos gouvernants et leur inconséquence révoltante’’.

Il ajoute que ‘’si le CNRD, avec à sa tête le général Mamadi Doumbouya, n’avait pas décidé de violer leur serment et leur engagement de rendre le pouvoir aux civils à date, en organisant les élections libres en arbitre neutre, dans un contexte apaisé et inclusif auxquelles aucun d’eux ne participerait, il n’y aurait probablement pas eu ses tournois de propagande et de démagogie au profit du CNRD et du général Doumbouya, et sûrement jamais eu cet insupportable drame de Nzérékoré’’.

L’ancien ministre affirme que le président de la transition doit prendre conscience que la majorité des guinéens est opposée à la confiscation du pouvoir par le CNRD

‘’Au-delà du vacarme très coûteux en argent public, au-delà des boucans démagogiques et lunaires, la vérité reste têtue. Les guinéens, l’écrasante majorité des guinéens, ne veulent absolument pas que les militaires confisquent le pouvoir, ils ne veulent pas d’une candidature du général Doumbouya. C’est cela la réalité, c’est cela la vérité. Elle est dure à entendre pour eux, mais c’est cela la vérité. N’en déplaise aux courtisans et autres bouffons du roi’’, martèle M. Diaby.

Il demande au chef de la junte militaire d’accepter de sortir par la grande porte de l’histoire. ‘’Au CNRD, au général Mamadi Doumbouya, il est peut-être encore temps de partir sereinement et dignement, avec des garanties possibles si nécessaire, en épargnant à notre pays une profonde crise aux conséquences incalculables et imprévisibles. Partez’’, conseille Khalifa Gassama Diaby.

Selon lui, ‘’on ne gouverne pas un peuple contre sa volonté ! En attendant, arrêtez aussi ces harcèlements violents et arbitraires contre la presse, les journalistes et tous ceux qui ont des opinions et des visions différentes des vôtres’’.

Source: vision Guinée