Emmanuel Macron a donné lundi soir à Sébastien Lecornu, Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, 48 heures pour des négociations de la dernière chance, laissant planer la menace de dissolution en cas d’échec.

Une tentative de la dernière chance? Le président de la République a confié à Sébastien Lecornu « la responsabilité de mener, d’ici à mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays » , a annoncé l’Elysée lundi en début de soirée. « Je dirai au chef de l’Etat mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent » , a répondu sur X le Premier ministre qui a démissionné lundi matin moins de 12 heures après avoir formé son gouvernement.

Ce dernier va débuter ses nouvelles tractations dès ce mardi à 9 heures en recevant les dirigeants du « socle commun », la fragile coalition entre le camp présidentiel et le parti de droite Les Républicains dont les signes d’implosion l’ont poussé à démissionner lundi matin. Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat seront aussi présents.

En cas de nouvel échec mercredi, Emmanuel Macron « prendra ses responsabilités » , a fait savoir ensuite son entourage, semblant laisser planer l’hypothèse d’une nouvelle dissolution. Il a toutefois précisé qu’en cas de succès, Sébastien Lecornu ne serait pas automatiquement renommé Premier ministre, son rôle se bornant à ce stade à dire si « des voies de compromis » sont encore possibles.

Par challenge